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Tintin sur le chenillard |
Pour faire
de grands vins , une seule règle: avoir des raisins de
superbe qualité
et pour cela il nous faut faire beaucoup de travail à la
vigne. Après une taille courte, à partir de mai,
nous passons dans les vignes une multitude de fois pour; "effouiller"
(ôter les gourmands), dédoubler les brins, vendanger
en vert en juillet, effeuiller au niveau des grappes en juillet
et en septembre pour une bonne aération. Tout est fait
pour que fin septembre nous ayons de 6 à 8 grappes bien
exposées au soleil, aérées et dorées.
Début octobre nous pouvons commencer à vendanger
nos vins secs; ces 6 à 8 grappes donneront environ 40
hectolitres entre 13 et 14°. Nous vendangeons généralement
en deux tris pour ne prendre que le bien mûr. Pour les
moelleux et les liquoreux, les raisins sont ramassés
en 3 à 5 tris, nous ne prenons que les grappes, morceaux
de grappes ou grains atteints par le botrytis(voir plus loin).
Notre motivation n'est pas la chasse au sucre, mais la recherche
d'arômes et de saveurs issus du botrytis, c'est ça
la magie des liquoreux. La viticulture, et l'agriculture en
général, a le choix entre un système semi-industriel
avec des fruits de bel aspect, sans défauts mais sans
grandes qualités gustatives et un système plus
authentique, plus proche du terroir, plus goûteux. Dans
cet esprit nous avons été amenés à
la culture biologique(certifiée depuis 1997), travail
du sol afin d'avoir un sol vivant, labour, désherbage
mécanique et traitement bouillie bordelaise et soufre.
Nous voulons des vins "natures". Ils ne sont ni levurés,
ni enzymés, ni chaptalisés. Les vins fermentent grâce
aux levures
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En
plein nez fort ...
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indigènes qui sont dans le raisin, en lien avec
le terroir. La fermentation se fait très lentement, souvent
jusqu'à l'été. La chaptalisation (ajout de sucre
de betterave ou de canne) est autorisée en France, même
sur les vins liquoreux (+2.5° en Anjou), elle ne sert qu'à faire
croire à une concentration supérieure, elle triche.
Aucun de nos vins n'est chaptalisé.
Tous nos vins sont élevés en barriques pendant 12 à 18
mois, les liquoreux sont filtrés "pauvres en germes " afin
de réduire au maximum les doses de soufre. |
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Grains
de raisins à différents stades de la botrytisation,
de plus en plus concentrés.
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Le botrytis est un champignon
qui, s'il s'installe sur les raisins bien mûrs, début octobre, en période
de brouillards matinaux
et d'après-midi ensoleillés
donne la pourriture noble. Il "pompe" l'eau qu'il y
a dans les grains de raisins, concentre en sucre le moût
et surtout transforme les arômes.
En moyenne :40 hl à 13°-14° donnent 25 hl à 16°-18° ou
10 - 15 hl à 20°-25°
Tout ceci n'est évidemment pas aussi mathématique
et nous avons des différences importantes de concentrations
et de volumes suivant les millésimes. |
Un peu d'oenologie des liquoreux...
Il faut à peu prés 17 grammes de sucre naturel
de raisins par litre pour obtenir 1° d'alcool.
Si notre jus de raisin, le moût, au sortir du pressoir
contient 221 grammes de sucre, après fermentation totale
du sucre par les levures, nous obtiendrons un vin sec, sans sucre,
de 12° d'alcool.
Si, grâce au Botrytis Cinéréa, notre moût
atteint une concentration de 340 grs de sucre par litre, nous
devrions avoir un vin à 20° ( le degré potentiel),
mais les levures ont du mal à travailler dans un milieu
trop riche et la fermentation s'arrête autour de 12 à 13°.
Nous aurons donc un alcool de 12° (12x17 grs ) et il restera
136 grs ( 8x17 ) de sucre résiduel.
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Isabelle contrôle le potentiel de sucre des
grains de raisins à l'aide du réfractomètre,
pour des renseignements plus scientifiques allez voir dans www.sapros.org
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